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MOUVEMENT RÉPOND AUX QUESTIONS DE L'UNSFA  DANS LE CADRE DE LA CAMPAGNE POUR LES ÉLECTIONS ORDINALES IDF

Comment voyez-vous le futur de notre profession ?

 

Rappelons tout d’abord que notre profession est garante de la création architecturale et de la qualité de la construction inscrites dans
la loi sur l’architecture de 1977. Dans le champ de la construction et du cadre de vie, elle porte seule la garantie de la défense de l’intérêt public, comme nous nous engageons à le faire lors de notre prestation de serment.

 


Pour nous, le futur de la profession est avant tout centré autour de la question de la transition environnementale. Le monde du bâtiment doit se réformer et l’architecte a un rôle de leader à jouer pour tirer l’ensemble de la filière vers une transformation profonde de l’acte de bâtir. Pour ce faire, nous disposons de plusieurs leviers :
- l’écoconception
- l’innovation, via le permis de faire notamment
- la médiation assurée à tous les niveaux : Maîtrise d’ouvrage / Elus / Usagers / Habitants / Partenaires de maîtrise d’œuvre


/ Entreprises
Par ailleurs, nous partageons l’idée que l’architecte doit devenir un acteur majeur dans le cadre de la rénovation / réhabilitation du parc bâti. Nous proposerons plusieurs actions en ce sens :
- Monter des partenariats pour mettre les architectes au centre des processus de la rénovation.
- Soutenir une approche innovante de la réhabilitation en travaillant avec les laboratoires de recherche, les écoles d’architectures,
l’Etat, la Région Idf, les assureurs…
- Mobiliser les architectes : accompagner, informer et former sur les dispositifs existants : CIR / la RE2020 / Permis de faire….
- Renforcer l’enseignement autour de ces questions au sein des ENSA.


Les syndicats ont toute leur place dans cet écosystème. Ils sont des interlocuteurs attendus sur ces sujets, pour monter des actions communes et participer à la formation.

Seriez-vous favorable à un régime de contractualisation de la responsabilité décennale pour les petites opérations en lieu et place du régime d’ordre public qui s’impose aux architectes ?

Cette question est intéressante, mais la réponse est trop complexe pour être résumée en une phrase ; il s’agit là de se mettre en façades réalités économiques des entreprises d’architecture et de la commande.L’évolution du cadre législatif face à la crise actuelle sera proposé dans nos actions, mais dans le cadre d’une approche plus globale.C’est un sujet qui doit se traiter au niveau national. A l’issue de discussions au niveau régional, le CROAIF pourra jouer son rôle de relais sur cette thématique au niveau de l’Ordre National.

Allez-vous peser auprès du Ministère de la Culture pour qu’il améliore l’enseignement technique dans les ENSA ? Plus généralement pensez-vous agir pour professionnaliser le diplôme d’architecte ?Que pensez-vous de l’enseignement de l’habilitation à exercer en nom propre (HMONP) ? Ne devrait-il pas être renforcé et profiter d’une plus grande participation de la profession ?

La discipline architecturale et l’apprentissage du projet sont un enseignement en soi indispensables pour former de bons architectes.Nous sommes donc favorables à ce que les ENSA enseignent la discipline «architecture» qui soit portée par des architectes praticiens.Néanmoins, le lien avec la profession et le milieu professionnel doit se renforcer. Une approche technique et financière du projet doit trouver sa place dans l’enseignement initial.Pour nous, la HMONP est le lieu privilégié de cette rencontre entre la «discipline» et la «profession». Nous nous inscrivons dans la continuité du travail de fond sur la HMO engagé par le CROAIF avec les 7 ENSA : édition d’un guide : « architecte participants aux jurys HMO » pour les préparer à la participation aux jurys.A l’heure du bilan, nous souhaitons initier un débat collégial entre les organisations professionnelles, l’Ordre et les écoles pour définir les enjeux et les évolutions possibles. Nous souhaitons notamment questionner la durée de la MSP qui peut-être trop courte aujourd’hui.

Comment voyez-vous le développement de la formation continue ?
La profession d’architecte est parmi les plus hautement qualifiées dans le champ de la construction.
Pour nous, une profession crédible est une profession capable de développer et perfectionner ses compétences en  analysant ses propres pratiques pour les faire évoluer, et en adéquation avec les avancées tant techniques que réglementaires.
Un architecte formé est, par conséquent, un architecte qui saura conserver sa place de garant de la conception architecturale, de la qualité de la construction et de l’intérêt public. Un architecte formé reste un acteur essentiel des grands enjeux sociaux et sociétaux.
Parce que trop peu d’architectes se forment aujourd’hui, la formation continue sera au coeur de nos réflexions.


Pour la formation structurée, le rôle de l’Ordre est de donner accès à un panel de formation le plus large possible et le plus abordable possible. Les actions que nous souhaitons porter à l’Ordre sont les suivantes :
- Informer en donnant à voir ce qui existe
- Consulter les architectes sur leurs besoins
- Tisser des partenariats pour étoffer le panel de formation : aujourd’hui 3% des architectes se forment, si demain 50% le
font, il faut que des organismes de formation sur le territoire pérennes, dynamiques et ouverts puissent répondre à cette demande.
Par ailleurs, pour la formation non structurée, nous nous inscrirons dans la continuité de ce que fait le CROAIF avec ses partenaires
en éclairant les enjeux : conférences, débats, ateliers, matinales d’informations …Un Ordre ouvert et en dialogue avec le
monde qui l’entoure.


Comment pensez-vous agir puisqu’un rôle fondamental de l’Ordre est de protéger le public des dérives de
ses membres sans risquer une condamnation de la DGCRF ?

Pour nous, la réponse à cette question passe avant tout par l’attitude des architectes et leur façon d’envisager la valeur de leur travail. Pour que les architectes puisse mettre en valeur la plus-value de leur intervention nous proposerons plusieurs actions :
- Des formations : négociation de contrat, gestion d’agence et professionnalisation des relations avec les MOA, à l’image
de ce qui a été développé dans les deux dernières mandatures de Mouvement.

- Le dialogue entre les architectes. Aujourd’hui la commande est hyper-concurrentielle et chacun joue sa carte, il faut que
le débat soit plus ouvert entre confrères sur ces sujets. Nous devons nous unir sur ce point.

- Être en alerte sur les procédures qui nous semblent bafouer l’intérêt collectif.
- Être une vitrine des compétences des architectes : Organiser des conférences avec les maîtres d’ouvrage publics et
privés en martelant que les compétences se rémunèrent.

 

Agirez-vous pour que la maîtrise d’œuvre d’exécution soit confiée à l’architecte concepteur ?
Seul l’architecte offre la garantie de défendre l’intérêt public, c’est la vocation et l’engagement premier de son métier, ce qui lui donne un statut unique et sa responsabilité. Oui, nous allons nous battre pour cela et pour une mission complète qui reste “LE” standard en matière de marchés de maîtrise d’œuvre.


Vous engagez-vous à faire la chasse aux signatures de complaisances et aux fausses signatures des dossiers
de permis de construire en participant aux contrôles de ceux-ci ?

Les signatures de complaisances sont une dérive qui vont à l’encontre des principes fondamentaux de l’architecture que nous souhaitons réaffirmer :
- Une architecture d’intérêt public
- Un architecte garant de la qualité architecturale.
La déclaration des permis de construire est un bon outil et nous allons en faire la promotion. Les procédures de dématérialisation pourront aller dans ce sens, nous portons cette idée.
Nous engagerons également des actions spécifiques auprès des jeunes confrères sur ce sujet de déontologie qui prendra toute sa place dans le dispositif de parrainage que nous souhaitons promouvoir.

 

Seriez-vous favorables à la création d’un organe commun entre Ordre et syndicats de représentation tant auprès des institutions qu’à l’international?
L’Ordre d’Ile-de-France représente les architectes et garantit l’intérêt public (et du public) à l’échelle locale. Les syndicats défendent les intérêts de la profession en général. En cela nous sommes complémentaires.
Cette complémentarité est notre force et c’est en cela que nous sommes, chacun dans son rôle institutionnel, les plus pertinents.


Allez-vous encourager nos confrères à prendre un engagement syndical ?
La liberté syndicale reste une valeur constitutionnelle. Aujourd’hui, les syndicats sont systématiquement invités par le CROAIF aux prestations de serment. Nous nous inscrivons dans la continuité de cette action.
Nous serons également ouverts à toute proposition que les syndicats locaux pourront nous faire autour de cette question dans le respect de la pluri-représentativité.


D’une façon générale, comment voyez-vous la collaboration de l’Ordre et des syndicats ?
Aujourd’hui la profession est très fragilisée et il est à craindre que cela empire avec la crise économique majeure qui arrive.
Nous avons besoin de toutes les forces et de toutes les énergies disponibles pour nous renforcer et accompagner les architectes dans la période qui arrive. Pour se faire nous nous engageons à tisser des partenariats les plus larges possibles avec l’ensemble des organisations professionnelles présentes sur le territoire : Syndicats, associations d’architectes, Académie, AFEX, , ….
Nous ne concevons pas que l’UNSFA ne prenne pas la place qui est la sienne dans cet écosystème.


Que pensez-vous des règles électives de l’Ordre, souhaitez-vous les voir évoluer ?
Comme dans tout système démocratique, le vote est une chance pour l’électeur de faire entendre son point de vue. En cela, le système électif reflète ce que les architectes inscrits au tableau veulent exprimer, promouvoir, revendiquer. Par leur vote, ils se prononcent pour une direction, des idées, un projet et une vision.
C’est pour cela que, pour nous, l’institution ordinale n’est pas un simple rouage administratif qui servirait à gérer le tableau, mais qu’elle a bien un rôle de représentation auprès de la société et des pouvoirs publics.


Dans le cadre d’une recherche d’économie et d’efficacité, verriez-vous une évolution du champ d’action des
conseils régionaux ?

Nous concevons le rôle de l’Ordre d’Ile-de-France comme devant être au cœur des territoires franciliens pour agir au cœur de l’humain. Pour que ses actions soient possibles elles doivent être financées.
Nous serons ouverts au montage de tout partenariat de projets que les acteurs locaux souhaiteront engager avec nous.

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