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BIM

Un contexte préoccupant pour les architectes

L'usage généralisé de la maquette numérique, qui semble être une évolution logique du métier d'architecte, devient pourtant un combat à mener. La redistribution des cartes dans le processus de conception des bâtiments fait tourner les têtes.

La multiplicité croissante des intervenants de la maîtrise d’œuvre, sensés garantir le respect d’une norme, d’un label, d’une performance énergétique, ou d’un enjeu de développement durable à coût constant, impose une répartition des tâches et des honoraires au sein des équipes, qui tourne au désavantage des acteurs économiquement les plus fragiles: les architectes. Ce déséquilibre est d'autant plus sensible que la technicité dans le bâtiment augmente, et d'autant plus dommageable que de nouvelles responsabilités apparaissent pour la profession.

Certains architectes voient dans la révolution technologique du BIM un risque de remise en cause de leurs compétences. Il n’en est rien.

Ils sont formés pour gérer la complexité et parfaitement adaptés aux changements d'outils.

Dans les années 90, le passage à l'informatique des agences d’architecture n'a pour preuve, généré aucun glissement de compétence et au contraire, a renforcé l'architecte dans son rôle de maître de l'œuvre (c'est

bien sa saisie numérique que l'on retrouve jusque dans les DOE des entreprises).

On attend des architectes qu'ils pensent et produisent les espaces permettant à chacun de vivre ensemble et mieux. C'est bien cette utilité publique qui leur est confiée par la loi. Dans ce processus qui vise à organiser les compétences autour de cet objectif commun, les architectes ne peuvent pas perdre la maîtrise du projet car toutes les composantes d'un bâtiment lui sont intimement liées.

La maquette numérique à l'initiative de l'architecte

Si le principe de la marge d'erreur et de la sur vérification a prouvé une certaine efficacité au cours de l'histoire de la construction, il n'est plus d'actualité à l'heure où la réalité virtuelle permet le test en continu.

Le BIM est l'occasion attendue qui confirme l'architecte au centre des processus de production du cadre bâti.

Le mode "objet unique" est la garantie d'une maîtrise continue par l'architecte, des phases de conception jusqu'à l'exploitation.

En sachant faire évoluer ses méthodes de représentation, son vocabulaire, il démontrera, avec des nouveaux outils, non seulement sa connaissance du cadre bâti, mais sa réelle maîtrise de l'espace, sa connaissance de l'environnement humain,. L'avance que les architectes ont de part leur formation dans ce domaine, ne fait aucun doute. D'autres acteurs ambitionneront de s'approprier ces nouvelles méthodes, ils n'en seront pas pour autant capables de tenir le projet sans la maîtrise de l’architecte, qui du premier trait, ou de la première intention, sait garantir le passage de l’œuvre à l’ouvrage.

La maîtrise d'ouvrage en recherche de garantie ne pourra que se satisfaire d'un interlocuteur unique, responsable et permanent dans le processus de réalisation du projet.

Passer de la succession à l'addition des compétences

Les processus informatiques, comme les projets d'architecture, supportent mal les maîtrises successives, les passages de main en main qui occasionnent pertes de temps et risques d'erreur. Ils sont par contre, parfaitement adaptés aux écritures simultanées, aux sédimentations, aux additions de compétences, à la mise en réseau.

Le mode "objet unique" est le mode naturel de maitrise de l'objet architectural. Il ne constitue pas pour la profession un effort supplémentaire. Mais l'orchestration efficace des multiples éléments dont les architectes restent seuls responsables, a une véritable valeur à l'échelle du projet, qui n'est pas suffisamment reconnue.

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Un service attendu

Les Maitres d'Ouvrage, et demain les politiques et le public en recherche de simplifications et d'économies, attendent de la pratique du BIM une validation du projet en continu, donc un gain de temps, de transparence et de fiabilité.

La traçabilité

La traçabilité propre au processus informatique, va réinterroger la pratique de l'architecture, le code de déontologie, les signatures de complaisances, les droits d'auteur seront abordés différemment, les responsabilités des partenaires seront tracées, les instructions de permis de construire probablement facilitées, ...

Le partage et la synthèse

La plasticité de l'objet informatique permet sous la maitrise de l'architecte, un partage et une synthèse des informations en temps réel. Les données induites, telles que les descriptifs, métrés, devis seront partie intégrante de l'objet et transmises sans déformations ni risque d'erreur ou d'interprétation. Ceci impliquera de nouvelles pratiques plus rationnelles dans le domaine du chiffrage notamment. Les instructions administratives seront simplifiées et les certificats de conformité immédiats, voire automatiques.

Les études d'exécution confiées aux architectes dans la continuité logique de la synthèse, permettront une meilleure continuité dans la maîtrise du projet, l’intervention des entreprises, pouvant se situer plus en amont.

L’innovation

Le BIM facilitera sans doute le rapprochement entre le monde industriel et le monde créatif, sans intermédiaires, créant enfin une réelle synergie nécessaire à l'innovation.

La souplesse de l'environnement BIM et le caractère universel de la réalité virtuelle permet une grande liberté dans le choix des partenaires et des compétences associés au projet.

ET BOUM

La diffusion de la culture architecturale

A l'instar de la culture musicale, qui est devenue un langage universel grâce aux nouveaux outils de production et de diffusion, et malgré des décennies d'échec dans les écoles, en intégrant la 3D comme mode de représentation et de diffusion intuitif et appréhensible par tous, les architectes encouragent une plus large diffusion de la culture architecturale.

La réalité virtuelle permet de se concentrer sur l'essentiel, l'objet architectural qui constitue les villes, structure les paysages, qui crée les émotions et les rencontres. La validation du projet par la pratique, n'attend plus les longs retours d'expérience, et peut ainsi revenir à des non professionnels cultivés, donnant à l'architecture le large appui dont elle a un besoin vital, et à l'architecte la reconnaissance immédiate qui lui manque pour convaincre définitivement de son utilité publique.

CQFD.

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